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Récits de voyages en cargos

Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre

Publié le 7 Septembre 2014 par Stéphane in Le Havre - Point-à-Pitre

Vendredi 1 er Août - 8h20 :

Je suis au Havre. Jusque-là tout va comme sur des roulettes. Accueil personnalisé hier à la gare par le personnel de la compagnie maritime. Le représentant de la CMA CGM m'a conduit lui même à l hôtel en me précisant les derniers détails pour l'embarquement sur le "Fort Saint Pierre".

On doit passer me prendre aujourd'hui vers 14h00 pour monter à bord. Le départ est prévu lui aux alentours de 20h00.

Je vais donc pouvoir déambuler encore un peu dans les rues ce matin. Le Havre a un certain charme. Pas une beauté naturelle c'est sur, mais disons qu'avec quelques rayons de soleil, on repère plusieurs endroits bien agréables néanmoins.

La Position du Navire dans le port du Havre

La Position du Navire dans le port du Havre

Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre

18h30 :

Ça y est je suis à bord ! Le navire est à peu près deux fois plus petit que celui sur lequel j'ai voyagé l'année dernière.

Un couple de Parisiens plutôt sympathiques rencontrés dès l'hôtel, ainsi qu'une jeune anglaise et son chien composent pour l'instant mes compagnons de voyage.

L'équipage lui de son côté a l'air très agréable au premier contact comme je m'y attendais de toute façon.

Pour ma part je me trouve logé sur le pont "D", dans la cabine "océan indien" ... Tout un programme !

Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre
Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre

Samedi 2 août - 6h10 :

Après une nuit quelque peu surprenante, me voilà debout. Surprenante ? Oui ! Disons que j'ai eu le sentiment diffus de dormir sur les flancs du Stromboli grondant doucement mais sûrement au point de transformer le lit en matelas de massage force 4 !

Le fait d'avoir les machines contiguës du château sur ce navire doit y être pour quelque chose je suppose. Une question d'habitude j'imagine ...

C'est vrai que nous avons quitté le port du Havre hier soir, et que nous devons nous trouver désormais quelque part dans la Manche en direction du rail d'Ouéssant. Le départ du navire s'est fait tout en douceur d'ailleurs, même si le second nous a appris après coup que le pilote portuaire avait eu un accident de moto en chemin.

Au moment de repartir à terre une fois la manœuvre effectuée, ce dernier devait se rendre directement aux urgences ! Un guerrier en somme ... Descendre l'échelle de corde le long de la coque du porte containers pour rejoindre la petite embarcation qui le ramènera au port ne me semble déjà pas chose évidente. Avec une jambe amochée et une main endolorie, ça relève d'avantage d'un petit exploit ordinaire.

A ma question : "Mais comment se fait il qu'il ne soit pas allé aux urgences avant ?", la réponse a été simple : "il aurait fallu qu'on trouve un nouveau pilote et ça nous aurait mis en retard. Il a donc préféré assurer le départ quand même".

Le départ du Havre

Le départ du Havre

22h22 :

Quelle journée ! Ce soir nous sommes à Montoir pour finir de charger avant de traverser l'Atlantique. J'ai appris plein de chose aujourd'hui ! Notre anglaise est en fait écossaise, c'est beaucoup mieux comme ça ! Elle vit dans l'île de Wight, son père était pilote d'avion, et elle même est skipper pour une association de charité fondée par Hélène Mac Arthur ! Elle est flegmatique tout en ayant l'air un peu dingue, et son chien qui ne la quitte pas d'une semelle est le sosie de Polux mais en bien vivant.

Par ailleurs elle m'a avoué qu'elle possède avec elle une guitare pour l'instant bien plaquée dans sa cabine. J'ai hâte de voir ça !

Pour pousser l'originalité un peu plus loin, j'ajouterai qu'elle est végétarienne, mais qu'elle ne dit pas non quand on lui propose un verre de vin, et que comme chez chaque britannique qui se respecte, le grand verre rend hommage à Bacchus quand le petit reste destiné à l'eau. Les anglais sont terriblement pragmatiques en somme ... et un peu assoiffés parfois aussi.

Pour le reste, même si le temps était clair, le bateau roulait quand même un petit peu aujourd'hui. Au bout d'un moment, j'ai eu comme un léger goût d'huître salée qui m'est remontée à la gorge tout doucement ... Autant dire que je n'étais pas fâché que nous fassions escale avant de vérifier si je n'allais pas succomber bel et bien au mal de mer !

Enfin, clou de la journée, une rencontre rapide mais sympathique avec un jeune couple qui accompagnait le pilote du port : un français et une canadienne ayant tout deux repris leurs études il y a deux ans de çà pour réaliser un master en œnologie. Une discussion passionnante autour du vin et de leur projet d'investissement s'en est suivie ...

Pour finir, nous avons du encore mettre à jour les questions de changement d'horaires sur le bateau. J'ai déjà fait savoir au chef que pour moi : "missing à breakfast is not an option !" ... Je plaisantais bien sur et ça l'a fait rire, mais au fond de moi je savais bien qu'il restait hors de question que je loupe le service du petit déjeuner pour une question d'heure en moins mal intégrée en amont !

Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre
Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre

Dimanche 3 Août :

Aujourd'hui nous avons accueilli les deux derniers passagers à bord. J'ai fait connaissance avec Christophe sur le pont tribord alors que je lisais une BD en attendant que le chargement soit terminé.

Sa compagne et lui partent vivre à la Martinique de manière définitive.

Elle fait le chemin opposé à celui que Christophe avait réalisé lui même il y a 26 ans de ça en venant en métropole à l'âge de 18 ans.

En tout cas ces deux la sont de bonne compagnie, charmants et rieurs, et je pense que nous allons bien nous entendre.

Juste avant, j'avais pu passer un peu de temps à la salle de sport pour la première fois du voyage. Quelques tours de roues en vélo d'appartement pour finir gavé d'endorphines quelques 25 km plus tard (théoriques les kilomètres ... L'expérience m'a déjà montré que bizarrement les "vrais" kilomètres d'asphalte paraissent plus compliqués à additionner).

Je pense néanmoins que l'effort respectable fourni, outre le fait de me garder en forme, m'a amené à reprendre mon rythme de chat en début d'après midi avec une sieste d'une heure et demi qui m'a pris par surprise.

Verity (c'est comme ça que s'appelle la miss écossaise) m'a demandé de lui servir de guide pour aller sur le "A deck", le pont qui fait tout le tour du navire. Décidément, il semblerait que cet endroit des bateaux devienne pour moi le point de rencontre rituel des discussions franco-britanniques. En tout cas j'ai accepté en bon gentleman gaulois que je suis ...

C'est marrant, je pense d'ailleurs à Soldat Louis en écrivant ça. En route pour les Antilles, les imaginer chanter : "Du rhum des femmes et de la bière nom de Dieu ..." m'amuserait beaucoup au moment de devoir traduire les paroles en anglais.

Dans l'équipage, j'ai noté par ailleurs que nous avons un personnage de choix parmi les officiers français. Aussi incroyable que cela puisse paraître, avec sa cinquantaine rayonnante, ses cheveux plaqués en arrière et ses grosses lunettes en écaille, cet ingénieur mécanicien m'évoque inlassablement le Chirac de la grande époque. Ça amuse les autres passagers car comme souvent quand on est un peu physionomiste, on se retrouve tout seul à trouver des ressemblances quand les autres s'attendent à voir un calque parfait de la personne mentionnée. Ce qui n'est jamais le cas évidemment.

Ensuite, un peu plus tard aujourd'hui c'est moi même qu'on a reconnu !... Nous avons embarqué deux nouveaux membres d'équipages un peu plus tôt : un étudiant en seconde année ainsi qu'un troisième année (de l'école de la Marine Marchande). L'un me semblait assez familier au premier coup d'œil mais sans plus.

C'est lui qui en me croisant dans les escaliers me posa la question : "vous n'étiez pas sur La Pérouse" l'année dernière ?!

  • Ben si ...
  • Je me disais bien, moi aussi, j'ai cru vous reconnaître tout à l'heure, un vrai passionné ça fait plaisir !
  • Exact je me souviens bien maintenant, mais vous avez la barbe en plus cette année ...
  • Oui tout à fait, on se reparle bientôt, le capitaine m'a demandé quelque chose, je dois filer là ..."

J'adore tous ces petit hasards et ces surprises inédites. Tout ce qui n'est pas prévu dans le "process", qu'on n'imagine pas sur la "road map", et qui ne faisait pas partie des "milestones" balisant le chemin du point A au point B.

Lundi 4 août :

La journée a été ponctuée par différents petits événements. Le plus notable d'entre eux est l'exercice d'abandon du navire ou chacun emmène sa combinaison de survie et se rend sur le pont B aux ordres du commandant.

Le second, un plus tard dans la journée a été l'ouverture de la "cave" ...

Bien sur, on y trouve dentifrice et gel douche, mais sa popularité tient surtout aux prix offerts sur les boissons en tout genre et les cigarettes. La cartouche de Camel à 14 euros me ferait presque regretter de ne plus fumer depuis de nombreuses années. Pour rester dans le ton de la file des marins qui ne lésinent ni sur les achats de cigarettes, ni sur ceux de rhum, je fais l'acquisition d'un pack de 24 Beck´s que que je mettrai à disposition pour l'ensemble des passagers. Christophe lui prendra une bouteille de Rhum qui siégera tous les soirs également dans notre "carré" à l'heure de l'apéritif.

Enfin, pour finir la journée, faire de nouveau le tour du navire, sur le pont le plus bas, tout proche de l'eau reste aujourd'hui encore une expérience rafraîchissante ou l'odeur du fioul vient parfois se mêler à celui des embruns au milieu des bourrasques.

Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre
Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre

Mardi 5 Août :

Nous avons perdu une nouvelle heure par rapport à la France cette nuit. C'est la seconde en deux jours. Cela m'a valu de faire une nuit spectaculairement longue tout en me levant à 5h45 ! Oui, il se trouve qu'à 21h30 j'étais déjà enveloppé dans les bras de Morphée. Sans doute le grand air, les petits décalages horaires, ainsi la cuisine bien copieuse de notre cuisinier breton.

Toujours d'humeur joyeuse, ce dernier n'hésite pas a faire résonner toute la cuisine aux sons de Renaud, d'Alan Stivel, et de Dan Ar Braz tout en chantant à tue tête. Et après enquête, il s'avère qu'il a bel et bien quelques morceaux de "Soldat Louis" embarqués avec lui. J'ai fait la traduction d'ailleurs à la passagère écossaise : "Rhum and ladies and some beer bloody hell, rhum and ladies that´s what drives men's happiness" et bien que flegmatique habituellement, la britannique a bien ri ...

Les anglais apprécient souvent les extrêmes je pense. Il n'y a je crois en fait que "l'eau tiède" entre les deux qui les rend à peu près aussi expressif qu'Edouard Balladur à un concert de Motorhead. (quoi que si çà se trouve Edouard Balladur adore Motorhead et on ne le sait pas !).

C'est d'ailleurs au moment du repas que j'ai eu la surprise d'apprendre que notre compagnon parisien, bien que tout à fait flegmatique et affable avait une connaissance étonnante mais assez précise du rock alternatif français des 80's. Je m'attendais effectivement à tout sauf à entendre parler du groupe "Charles de Goal" par exemple sur cette traversée !

Mercredi 6 août :

Nous sommes en fait déjà le jeudi 7 août. La journée du 6 a néanmoins été assez riche. J'ai pu discuter une nouvelle fois avec le commandant qui prend le quart en ce moment pour soulager l'emploi du temps d'un de ses officiers. Les discussions vont bon train autour de ses expériences autour du management opérationnel.

Le reste des passagers nous a rejoint sur la passerelle un peu plus tard. Les questions fusent sur les types de navires, les différentes routes maritimes, les pavillons, etc, etc ...

Un signal apparaît soudain suivi d'une alarme ainsi que d'un appel téléphonique. Le commandant reste impassible et chaleureux. Nous abrégeons la conversation et regagnons tranquillement nos cabines.

Je m'aperçois une fois dans ma chambre que le "ronron" du moteur semble s'être fait plus discret. J'étire donc le cou en direction du hublot pour regarder l'océan. Nous faisons du sur place ! Les vagues dansent effectivement doucement autour de la coque dans cette atmosphère devenue chaude et humide quelques 12 heures seulement après le passage des Açores : nous sommes en panne !

Un piston à besoin d'été réparé pour que nous puissions repartir. Le Porte conteneurs devient pour un temps indéterminé une île à la dérive plantée au plein milieu de l'Océan Atlantique. Bien que n'ayons pas d'information, je profite de l'instant et je me dis que l'avarie ne doit pas être bien grave. Tout l'équipage reste complètement serein à bord.

J'en profite pour sortir sur le bastingage et je m'aperçois que la piscine a été mise en eau (de mer) dans le courant de l'après midi.

Quelques minutes plus tard, autour du repas, l'ambiance est chaleureuse comme toujours. Le chef breton a déjà sorti du congélateur le cochon qui sera préparé à la broche lors du barbecue de fin de semaine. Visiblement, c'est un événement pour tout l'équipage et j'ai hâte de voir ça. Une sorte de garden party à huis clos entre bières tièdes et grillades porcines ...

La fin de soirée se termine en pente douce dans le carré ou je passe un moment a parler avec la passagère écossaise. Je suis content, j'aurai trouvé cette année encore à bord un interlocuteur britannique avec qui parfaire mon accent.

Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre

Jeudi 7 août :

Encore une belle journée ... Entraînement à la salle de gym ce matin (ou Claire se transforme chaque jour en "Alberto Contador" après le petit déjeuner), test de la piscine cet après-midi, puis discussions avec Verity et Christophe dans la foulée. Préparation de l'apéro avec tous les ingrédients nécessaires désormais. Effectivement Christophe a récupéré du jus de fruits en plus du rhum, donc nous avons prévu de prendre un verre au bord la piscine.

Celle-ci en fait ressemble plus à une cuve à fioul qu'à autre chose, mais c'est toujours amusant de se baigner en regardant l'océan en mouvement ...

Après le dîner, nous avons eu droit à un somptueux couché de soleil. L'océan était calme, pas de vent, les vagues inexistantes, seule une lente ondulation de l'eau irisait le paysage. Les nuages bien dessinés au loin s'habillaient d'une aura orangée de plus en plus vive. L'eau au large, plus claire, ressemblait à un océan de gin fizz seulement éclairé à la lumière noire comme en boîte de nuit ; et plus près du bateau, l'onde restait plus sombre car la nuit était déjà tombée.

Je me sentais comme projeté dans une fresque géante d'Hugo Pratt ...

L'ombre de Corto Maltese hantait doucement les coursives ce soir là, et la "ballade de la mer salée" prenait vie "pour de vrai" !

Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre

Vendredi 8 :

6h40 : nous avons de nouveau changé d'heure cette nuit. J'avais appris hier soir, selon le chef cuisinier, que c'est le "Pacha" qui décide seul des changements d'horaires. Ça m'a un peu étonné car je pensais qu'il y avait une relation directe avec les fuseaux horaires, mais il semble qu'assez peu au final.

Ce matin, nous devons visiter la salle des machines. Nous avons déjà connu deux arrêts pour réparer le moteur. Arrêt bénins, rien d'angoissant néanmoins. J'ai hâte de voir à quoi ressemble ce piston capricieux dont on a déjà tant entendu parler.

Dans l'après midi, nous avons improvisé guitare et mandoline avec Verity : Intéressant. Puis l'ami antillais nous a préparé du rhum : Appétissant. Je suis resté à la bière allemande par sûreté. D'autant que le chef cuisinier nous a sauvé une nouvelle bouteille de Saint-Emilion venant tout droit de la réserve du commandant. Il partage sa caisse avec les passagers ce que je trouve très élégant de sa part.

Autour du dîner, les rires fusent de part et d'autre des deux tables. La mer est calme et tout le monde d'humeur joyeuse en cet instant qui marque la fin de l'apéritif comme le début du repas.

La soirée se déroulera elle tranquillement à regarder la pleine lune danser sur l'onde contre les flancs robustes du bateau.

Samedi 9 :

La bouteille de Saint Émilion n'en fini plus de se remplir. Assez logiquement celui-ci semble assez mal supporter le climat tropical qui commence à s'installer sûrement à bord.

Après enquête, il s'avère que la bouteille est bien la même mais que le contenu à changé. Je suis content, mes papilles ne m'ont pas trompé !

La journée se déroule en pente douce. Dès 9h30 tout le monde barbote dans la piscine. A n'importe qu'elle heure de la journée celle-ci est désormais prise d'assaut. Indifféremment équipage et passagers viennent y chercher un peu de fraîcheur. Je le comprend très bien au vu des températures approchant parfois les 45 degrés proche de la machine.

Ce soir, le début de nuit est vraiment suffoquant. Le taux d'humidité dans l'air semble bien conséquent et respirer demande presque un effort tellement l'air est lourd. On aurait presque besoin d'une paille pour mieux aspirer l'oxygène.

Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre

Dimanche 10 - 8h30 :

Nous approchons de la fin du voyage. Demain, nous mettrons pieds à terre. Une nouvelle petite aventure commencera. En attendant, le barbecue tout à l'heure semble être l'événement vers lequel chacun focalise ses attentes. Les philippins ont déjà préparé leur cochon de lait qui va tourner sur la broche pendant trois heures ce matin. Ils m'ont invité ensuite pour le karaoké qu'ils appellent vidéo-oké ! Déjà hier soir lors des répétitions, ce que j'ai entendu laisse largement imaginer le plaisir qu'ils prennent à chanter entre eux. Juste ou faux n'est pas la question, mais chanter fort semble être indispensable en tout cas !

18h00 :

Le barbecue est bien le moment de détente ou chacun peut en effet un peu décompresser. On mange, on rit, on discute. Avec les jeunes élèves officiers par exemple. Notamment celui avec qui j'avais déjà voyagé l'année dernière. Les deux sont très ouverts d'esprit. Tout le monde les apprécie. Je pense qu'en mer il n'y a qu'assez peu de place pour les "apparences" en fait. On a vite fait de se montrer tel qu'on est. On est je pense plus facilement dans l'échange, et plus du tout dans ce genre de compétition sociale stérile qu'on a parfois la triste fortune de croiser sur son chemin.

J'ai pu parler un peu avec les marins indiens aussi. Ça m'a fait plaisir. Tout deux viennent de Bombay. Je sais qu'une fois rentrés chez eux, leur salaire de peintre embarqué représentera une petite fortune.

Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre

Lundi 11 :

Nous arrivons à Point à Pitre à l'aurore. Un peu avant 6h00 du matin nous touchons le quai. Nous prenons un dernier petit déjeuner tous ensemble, puis un café réunis dans le carré passagers pour les adieux.

Deux d'entre nous vont se fabriquer une nouvelle vie à La Martinique. La première impression est la bonne : vraiment charmants. Faciles à vivre et affables, l'idéal pour une traversée.

Notre amie écossaise elle poursuit ses aventures en embarquant avec son chien "Douggie Dynosor" à bord d'un voilier qui fera route vers Antigua.

En ce qui concerne Claire et Jean Michel en revanche, nous allons fréquenter le même hôtel encore quelques jours. Nous prendrons probablement quelques rhums ensemble une fois arrivés, et il est certain que nous poursuivrons ces discussions ou nos deux érudits, toujours curieux et affables, excellent particulièrement.

La plage de grande anse près de Deshaies

La plage de grande anse près de Deshaies

Le Havre / Point-à-Pitre sur le CMA CGM Fort Saint Pierre
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F
Magnifique ! Avez vous pensez à transmettre votre prose et photos au salon du carnet de voyages de Clermont Fd ? Il faudra attendre l'édition 2015 car les candidats sont déjà sélectionné pour 2014 ... http://www.mer-et-voyages.info/15e-Edition-du-Salon-du-Carnet-de-Voyages.php<br /> A bient
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